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PAUSE-POLÉMIQUE – LA PETITE SIRÈNE VERSION DISNEY : L’EXPRESSION D’UN RACISME DÉCOMPLEXÉ

Temps de lecture : 3 min

Bonne nouvelle, le remake de la petite sirène version Disney sera diffusé au ciné à partir du 26 mai 2023. La bande annonce a été dévoilée et à la Rédac, on a hâte de pouvoir se précipiter au cinéma pour découvrir le film en entier.

Pour autant, à en croire les réseaux sociaux, certains ne semblent pas partager cet enthousiasme. Découvrez pourquoi !

La polémique

À en croire les internautes, la polémique, qui est bien plus intense outre-atlantique, viendrait du fait que la nouvelle sirène, interprétée par la jolie et talentueuse Halle Bailey, serait noire. Certains pensent en effet que cela dénature la version parue dans le dessin animé de 1989, dans laquelle la petite sirène était blanche avec des cheveux rouge vif.

L’expression d’un racisme décomplexé et encré ?

Une petite balade sur twitter et quelques tweets décomplexés plus tard, on se rend vite compte que la couleur de la nouvelle sirène dérange. Une sirène noire est-ce si bizarre que ça ?

Il est vrai qu’en occident, la plupart des héros et héroïnes de dessins animés sont blancs alors qu’en même temps la population se diversifie et devient de plus en plus cosmopolite. Il est donc curieux de constater qu’en 2022, dans une société multiculturelle, l’intégration de personnages principaux noirs dérange toujours autant.

L’indignation aurait-elle été la même si l’on avait choisi une actrice blonde ou brune aux yeux verts au lieu d’une rousse aux yeux bleus pour interpréter le rôle ? L’indignation aurait-elle été la même si Disney avait choisi de mettre à la petite sirène une queue rose au lieu de la légendaire queue verte ? Pas sûre !

Quoi qu’il en soit, les petits garçons ou les petites filles noirs ont grandi dans un monde pensé pour les blancs. Essayer d’équilibrer la tendance et de représenter la société occidentale telle qu’elle est aujourd’hui ne devrait-elle pas être acceptée par tous ?

L’avis de la Rédac

Il est vrai qu’on a toujours connu Ariel, la petite sirène, blanche et rousse aux yeux bleus avec une queue verte d’eau. Ce physique avait d’ailleurs été créé par Disney qui avait fait une adaptation du livre de Hans Christian Andersen.

Pour autant, le choix de Disney de faire un revirement à 360 degrés en choisissant Halle Bailey nous semble totalement justifié et on est certain que la talentueuse chanteuse a dû interpréter ce rôle à merveille.

En effet, n’oublions pas que dans la version originale, la petite sirène n’avait pas de physique défini. Gardons en tête qu’il s’agit d’une sirène, d’une femme mi humaine, mi poisson issue de l’imaginaire. Dans ce cas là, elle peut avoir n’importe quel physique et n’importe quelle couleur.

Allez un petit effort d’adaptation et vous allez vous y habituer !

Une victoire pour la cause noire : une représentation en plus dans le monde de l’animé

Depuis quelques années, on constate, de plus en plus, l’apparition de personnages Disney noirs. Cette évolution permet aux enfants issus de la communauté noire d’avoir une représentation et de se sentir mieux inclus dans la société. Pour un enfant, aimer ses cheveux bouclés ou crépus et sa peau couleur ébène est beaucoup plus facile si à la télévision ou au cinéma, il a des modèles à qui s’identifier.

Cette tendance est clairement nécessaire et on espère que tous les profils non occidentaux, en situation de handicap ou qui ne rentrent pas dans les diktats établis, pourront aussi se faire une place sur nos écrans et ainsi ravir les petits comme les grands !

Pour autant, on déplore que chez Disney, Pixar, certains personnages noirs sont dépossédés de leur identité. C’est le cas par exemple pour Tiana dans la Princesse et la grenouille transformée en batracien ou Joe dans Soul. Il existe tellement peu d’héros ou d’héroïnes noirs qu’il est dommage, lorsque cela est le cas, d’en priver le public.

Le mot de la fin

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